Marges, n°39, 2024, Recherche-création, presses universitaires de Vincennes.
Entretien avec Bruno Goosse, propos recueillis par David Martens
Il s’agit de privilégier une logique de l’attention sur une logique de l’intention. Et c’est très exactement ce que je tente de montrer avec cette longue description d’une histoire institutionnelle conduisant au soutien de la recherche en art en Belgique. Il n’y a pas eu d’intention forte.
Bruno Goosse est artiste et Professeur de cours artistiques à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Sa pratique inclut par ailleurs une part documentaire, de recherche et de production de connaissances. Il a en outre a été personnellement engagé dans les réformes de l’enseignement supérieur de l’art en Belgique francophone ces 25 dernières années, qui ont conduit au développement de la recherche au sein des écoles d’art. Interrogé par David Martens, il revient sur l’histoire et les enjeux de ces transformations.
David Martens – Tu enseignes depuis de nombreuses années dans une école d’art à Bruxelles. Tu as pu observer les mutations de ce contexte d’enseignement en Belgique, et particulièrement de l’intégration, il y a quelques années, de la dimension « recherche ». Davantage, tu t’es trouvé personnellement impliqué dans les tractations institutionnelles et politiques qui ont conduit à la situation actuelle. Peux-tu nous expliquer comment tu as été amené à t’intéresser d’au…